A Yves, à mes enfants, à mes parents, à ma sœur et à mon frère
Ils subissent eux aussi, à travers-moi, ces frayeurs insupportables en essayant de me rassurer, mais ils continuent de le faire.
Je dédie également cet écrit à tous les pauvres gens qui sont enfermés contre leur gré dans un hôpital psychiatrique alors qu'ils n'ont rien à y faire, juste parce qu'un groupe de personnes a décidé de se substituer à la justice et de les punir de cette façon !
En effet, certains ont un ego tellement hypertrophié que même après des années d'enquêtes infructueuses, ils ne peuvent pas admettre qu'ils auraient pu commettre une toute petite erreur d'appréciation.
Il vaut donc mieux qu'une personne se retrouve enfermée en psychiatrie pour rien plutôt que leur ego ne prenne une claque.
AU SECOURS ! ON VEUT ME FAIRE ENTRER
DANS LA PEAU D'UNE PSYCHOTIQUE !!
PREFACE
Il faut savoir que cet écrit n'est pas un roman mais une histoire réelle du début à la fin.
Cette histoire a une influence très importante sur la vie de mes proches car depuis, dès que je leur dis que je suis fatiguée, ils ne peuvent pas s'empêcher de s'inquiéter pour moi.
Dans ma vie de tous les jours, mon conjoint n'est jamais rassuré lorsqu'il doit me laisser seule à la maison.
Ma fille a peur de dormir seule dans sa chambre à l'étage donc elle a installé un matelas dans notre chambre et nous tient compagnie toutes les nuits.
Mon grand fils de 12 ans, lui, continue de dormir dans sa chambre à l'étage mais je sais qu'il n'est pas rassuré.
Quant à mon fils de 2 ½ ans, j'ai tellement peur que comme on m'en a menacée, on lui fasse du mal, on le tue ou on l'enlève dans son sommeil, qu'il m'est impossible de le mettre dans la chambre à l'étage qui n'attend que lui depuis sa naissance.
Du coup, il dort encore dans notre lit ce qui je pense n'est bon ni pour lui, ni pour nous.
En espérant que ce cauchemar s'arrête un jour et qu'on finisse par me laisser vivre tranquillement, sans me harceler, je dois bien vivre avec et prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques avec un supplément en cas d'angoisse massive.
Et tout ça pour quoi ?
Parce que certaines personnes s'octroient le droit de se substituer à la justice sans qu'il n'y ait ni preuve, ni procès.
INTRODUCTION
Arrivée dans mon service
En 1990, lorsque j'ai intégré l'hôpital, c'était en tant ''qu'auxiliaire''. Heureusement pour moi, j'avais été embauchée à la seule condition que je passe l'examen pour entrer à l'école d'infirmière à la prochaine session.
Ouf, je n'ai eu à supporter cet emploi que pendant 11 très longs mois.
Pour mon premier jour de service, personne ne m'a accompagnée dans l'unité de soins. On m'a expliqué oralement le chemin et j'ai dû me débrouiller seule.
On s'était bien gardé de me dire qu'il fallait que je traverse la salle du ''Bar'', point de rencontre des patients qui ont l'autorisation de se promener seuls ou accompagnés par un soignant.
J'ai donc traversé cette grande salle pleine de gens au visage blafard, marchant comme des automates et me regardant passer d'un air bizarre !
Je n'ai jamais marché aussi vite. Un long couloir à traverser et enfin, un numéro d'unité. Coup de chance, c'était la mienne.
Ce n'était pas encore gagné car il fallait encore prendre un ascenseur qui m'amènera directement au cœur de mon unité.
On m'avait remis un énorme trousseau de clés, il y en avait pour tout. Une pour la pharmacie, une pour les fenêtres, une pour le local infirmier, une pour le bureau infirmier ...
Il a déjà fallu que je m'aperçoive qu'une fois l'ascenseur refermé, il fallait trouver la bonne clé et la tourner dans le bon sens pour que celui-ci se mette en route.
Une fois cela fait, j'ai appuyé sur le numéro un et, comme par magie, l'ascenseur s'est ouvert dans le service où évidemment pas un seul soignant n'était en vue pour m'accueillir.
En revanche, il y avait le même genre de personnages, ceux-là mêmes que j'avais lâchement fuis en traversant la salle du bar.
Mais là, je n'avais plus le choix, il fallait que je me lance. J'ai donc demandé d'une petite voix qui se voulait ferme ''Bonjour, pouvez-vous m'indiquer où se trouve le bureau de la surveillante du service ?''.
Une patiente très impressionnante m'a poussée contre une porte et m'a lancée en me regardant bien dans les yeux ''N'oublies pas que j'ai poussé une grand-mère sous le métro !''.
J'ai failli reprendre l'ascenseur et me sauver en courant ; par chance, il s'était refermé et la surveillante était sortie de son bureau pour m'accueillir.
Je n'aurai jamais pensé que quinze ans après, je serai encore dans cet hôpital car il était moins une que je ne revienne pas le lendemain matin !
PARTIE I
Présentation du médecin chef et traitements des patients
Avant de faire enfermer un de vos proches dans un hôpital psychiatrique, regardez-y à deux fois. Et surtout, gardez bien en tête que l'accueil que l'on vous aura réservé ne présage en rien de la prise en charge prochaine de votre parent.
En effet, les infirmiers, cadres infirmiers et autres personnels vous jureront qu'il sera bien traité, qu'il sera bien soigné et c'est vrai, eux ils veulent y croire et font ce qu'ils peuvent pour que tout se déroule bien.
Malheureusement, leur voix n'est que très rarement prise en compte et ils n'ont aucun pouvoir décisionnaire.
Les seuls maîtres à bord, et ils savent le faire savoir en tapant du poing si nécessaire, se sont des êtres tout-puissants ''Messieurs les psychiatres''.
Ce que vous ne savez pas, c'est qu'ils ne s'occupent que des cas qui les intéressent.
En aucun cas un médecin du service ne verra un patient dit ''chronique'', sauf si ce dernier a un grand problème physique. Dans ce cas, il le verra deux minutes pour l'envoyer rapidement dans un service de médecine générale.
Vous pourrez vérifier dans les dossiers médicaux, il y a certains patients qui n'ont pas été vus depuis plus de dix ans. N'est-ce pas honteux ?
Moi, je travaillais en tant qu'infirmière dans une unité dite ''d'Accueil et d'urgence'' mais il n'empêche qu'il y avait au moins un tiers des patients qui étaient chroniques.
Pour nous, l'équipe infirmière, cela signifiait un tiers de travail supplémentaire car il fallait bien s'en occuper, vérifier qu'ils étaient propres et pour certains même, les laver, les habiller, les faire manger, vérifier la prise correcte du traitement, les occuper.... Par contre, pour les médecins, cela leur faisait un tiers de patients en moins à s'occuper.
Le seul hic, c'est que notre service était appelé à disparaître.
Bien-sûr, il a été réinstallé ailleurs, sauf que les seuls patients susceptibles d'être transférés, devaient justifier d'un réel besoin d'hospitalisation.
Il a donc fallu se débrouiller pour recaser les patients chroniques. Certains en maison de retraite, d'autres dans des foyers ou des lieux de vie, d'autres dans des MAS (Maisons d'Accueil Spécialisées)....Le gros problème c'est que pour caser un patient, il fallait présenter son dossier médical. Comment expliquer alors que certains dossiers étaient vides depuis plus de dix ans.
Nous ne pouvions donner aucune information médicale récente, nous ne pouvions parler que des observations infirmières qui, elles, sont journalières.
Alors là, je peux vous dire que le service s'est mis à bouger. Soudainement, des patients qui étaient restés au fond du placard pendant des années, se sont vus bousculés, ce qui n'a pas été forcément de leur goût.
Certains qui jusque là avaient toujours été très calmes et vivaient leur vie tranquillement dans le service, sans rien demander à personne (sauf manger et dormir) se sont mis à devenir agressifs. Et il faut dire qu'il y avait de quoi !
En effet, pour ne pas à avoir à présenter de dossiers vides et donc pour ne pas avoir à montrer leurs négligences ou leur laxisme vis-à-vis de certains patients, les médecins, et en particulier le médecin chef de service, se sont mis à prescrire des bilans de sang à tour de bras et divers examens n'ayant pas le moindre intérêt pour le patient en question, mais permettant à ces messieurs, pour une fois, de justifier de leurs salaires !
Ils sont même allés jusqu'à imposer des séances d'ECT (Electro-Convulsivo-Thérapie), autrement dit des séances ''d'électro-chocs'' à des patients psychotiques chroniques pour lesquels ils savaient très bien que les résultats n'apporteraient aucun bénéfice au niveau de l'évolution du patient.
Ce qui est grave, c'est que tout le monde était contre mais que tout le monde a laissé faire, comme d'habitude, car quand le médecin chef dit quelque chose, même si tout le monde se gausse et critique par derrière, cette chose devient forcément effective.
Mais oui, bien-sûr, le médecin chef sait ce qu'il fait, c'est un excellent thérapeute, il a sacrifié toute sa vie au service public......
Il a donc forcément raison !
Et pourtant, si vous l'aviez vu ne serait-ce qu'une seule fois dans le service, vous vous seriez demandé qui du patient ou de ce ''Monsieur'' était le plus malade !
La première fois que je suis arrivée dans ce service, il y a quinze ans, j'étais étudiante en soins infirmiers.
Lorsque je suis entrée, toute l'équipe soignante était en réunion. Je suis entrée dans la salle et là, j'ai vu un homme, les cheveux dressés sur la tête et le teint écarlate, en train de sauter sur une chaise.
Je me suis assise à côté d'une infirmière et je lui ai demandé ce qu'il se passait. Elle m'a répondu que ce n'était rien, que c'était juste le médecin chef qui piquait sa crise et qu'il fallait juste attendre qu'il ait terminé.
Elle a vu mon air effrayé et m'a alors dit ''Ne t'inquiète pas, c'est toujours comme ça. A la longue on s'y fait et on n'y prête même plus attention'' !
Après mon diplôme, j'ai été affectée dans ce service et là, effectivement, j'en ai vu des vertes et des pas mûres
Si vous voulez connaitre la suite de mon livre faîtes en sorte qu'il soit publié en invitant
un maximum d'amis à venir en consulter le début.
Voici sa composition totale.
TABLE DES MATIERES
- Dédicace
- Préface
- Introduction= Arrivée dans mon service.
- Partie I = Présentations du médecin chef et traitement des patients.
- Partie II= Je suis sûre que quelqu'un a envoyé un rapport anonyme et calomnieux me concernant, au ministère de la santé.
- Partie III= Grands faits marquants dans le service.
• Anecdotes différentes.
- Partie IV = La psychiatrie m'a socialement détruite.
- Partie V = Comment le calvaire a commencé pour moi.
- Conclusion + petit poème de fin.
- Post – face.
Bonjour,
J’ai écrit un livre qui va bientôt être publié, le début est sur mon blog